Test du Cyrusher Asuka : un VTC surprenant à moins de 1400€

J’ai testé le Cyrusher Asuka, un VTC électrique vendu à moins de 1400 €. Moteur Bafang, fourche suspendue, dérailleur 10 vitesses et freins hydrauliques Shimano : sur le papier, il a de bons arguments. Sur route, je l’ai trouvé confortable et bien équipé, mais il montre quelques limites quand le terrain devient vallonné.

Notre avis sur le Cyrusher Asuka

Un vélo étonnement bien fini pour un entrée de gamme

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En sortant le vélo du carton, je m’attendais à un vélo asiatique bas de gamme comme il en existe des dizaines… À ma grande surprise : la finition est clean, la batterie est bien intégrée dans le tube diagonal, les soudures sont propres et quasi invisibles. Il y a aussi une fourche pneumatique, pas une simple fourche à ressort cheap.

2ème surprise : on est sur du Shimano pour les freins à disques hydrauliques et pour la transmission (qui est ici une 10 vitesses !). Côté moteur, on est sur un modèle Bafang, là aussi un choix rassurant, tant la marque à aujourd’hui pignon sur rue (on retrouve par exemple Bafang sur les vélos électriques Douze Cycles). Bon, ici le moteur est à l’arrière, ce n’est pas le meilleur emplacement mais on ne peut pas tout avoir non plus sur un vélo à 1400 €, faut pas déconner 😅.

Le montage est rapide, une trentaine de minutes, et le vélo affiche 25 kg sur la balance, avec une capacité de charge de 150 kg. Son look s’inspire du cyclotourisme, avec double porte-bagage (avant + arrière).

L’écran, lui, est intégré dans le cadre. Esthétiquement, c’est réussi, ça dégage le poste de pilotage. Mais en pratique, il faudra baisser les yeux plus que d’habitude pour lire les infos (vitesse, autonomie) et changer de mode d’assistance. C’est étrange et peu ergonomique. Et que dire de la commande unique ? Avec un seul bouton, on est censé tout gérer : double clic, clic long, clic court, ce qui devait être simplifié devient un peu usine à gaz et demande un petit temps d’adaptation.

Un moteur Bafang fiable, mais pas un grimpeur

Bonne nouvelle : Cyrusher a fait appel à Bafang pour motoriser l’Asuka. C’est un choix rassurant face aux moteurs sans marque qu’on croise souvent sur certains VAE asiatiques.

Le moteur de 250W, avec en plus un capteur de couple, est à l’arrière et développe 50 Nm de couple. En clair : pour de la ville et du vallonné léger, c’est suffisant. L’assistance promet d’être progressive et naturelle.

Les cyclistes habitués aux moteurs centraux (Bosch, Shimano ou Bafang) sentiront la différence, ici on se sent un peu plus poussé par le vélo. Mais si vous n’avez jamais roulé avec ce type de vélo, l’assistance de l’Asuka paraîtra tout à fait correcte pour un usage urbain et des balades tranquilles.

À l’usage (j’en reparle plus en détail plus bas, dans la partie « Test »), l’Asuka ne bondit pas comme un moteur central Bafang quand on démarre, mais l’assistance arrive progressivement et suit bien le pédalage. Dans une montée à 8 %, j’ai vite basculé en mode 5 : le moteur aide, mais ne fait clairement pas tout, il galère même un peu et se met à faire du bruit.

Les 5 niveaux d’assistance couvrent bien les usages, même si les 3 premiers sont un peu « mous ». On roule souvent en 4 ou 5 pour profiter vraiment du moteur.

Une batterie de 504Wh dans la norme

La batterie Samsung de 504 Wh est un choix qui me parait aussi rassurant niveau fiabilité. Cyrusher annonce 75 km d’autonomie. D’après mon expérience avec ce vélo, comptez plutôt 50 km en conditions réelles (mélange de plat, de vallonné, niveau d’assistance 4 et 5 la plupart du temps).

Pour vous donner une idée plus précise, sur mon trajet de 28 km avec du plat et quelques côtes, j’ai consommé environ 60 % de batterie en restant en mode 4 et 5.

C’est une autonomie correcte, dans la norme pour un VTC de cette gamme, mais pas de quoi partir sur des voyages très longs sans prévoir une recharge. On fera du cyclotourisme tranquillou, hein !

Des équipements pensés pour alterner entre ville et tourisme

L’Asuka est livré complet : garde-boue, porte-bagages avant et arrière, phare LED avant et feu arrière intégré. Ça évite les achats additionnels.

La fourche à suspension pneumatique (sans marque ici malheureusement) est une bonne nouvelle pour le confort. Sans être la fourche de l’année, elle est pourtant clairement au dessus des fourches à ressort, lourdes et clairement merdiques, qu’on voit souvent sur les vélos à ce prix. Sur route et pistes cyclables, c’est parfait. En revanche, évitez les chemins trop cabossés, ça reste une fourche à petit débattement, pas un modèle pour VTT !

Le cintre réglable en hauteur, la position redressée et la selle assez confortable rendent le vélo agréable, même sur des trajets longs.

Les pneus route roulent bien et contribuent à une sensation de fluidité, mais attention ils sont assez fins et pas vraiment adaptés aux chemins abîmés.

Freins hydrauliques et transmission 10 vitesses : du sérieux !

Cyrusher a choisi des freins hydrauliques Shimano MT200. Bon point : ils sont efficaces et progressifs, là où d’autres vélos premier prix se contentent encore de freins mécaniques ou de modèles hydrauliques dignes d’Aliexpress. En descente à 35-40 km/h, j’ai testé plusieurs fois un freinage appuyé : le vélo reste stable, les freins mordent bien sans brutalité.

La transmission Shimano 10 vitesses régale, c’est l’un des trucs qui m’a fait le plus plaisir sur ce vélo ! La large plage de vitesse permet d’adapter le pédalages à toutes les situations : montées raides, descentes rapides, etc. Les passages de rapports sont nets, aucune mauvaise surprise à signaler. Ici, Cyrusher a choisi le groupe Shimano Tiagra, qui se situe en milieu de gamme : plus sérieux et fiable que les Claris ou Sora qu’on trouve souvent sur des vélos concurrents. Je trouve que c’est un choix cohérent pour un VTC de ce type : robuste, facile à entretenir, mais sans prétention sportive.

Test du Asuka Cyrusher sur route : du bon et quelques limites

Dès les premiers tours de pédale, on retrouve ce qu’on attend d’un bon VTC électrique : une position redressée, un démarrage progressif grâce au capteur de couple étonnement bien sensible, et une assistance qui colle à l’effort.

En ville, l’Asuka est dans son élément : on se faufile, on relance sans effort, et arrive vite à 25 km/h sans transpirer. Sur les longues lignes droites, il déroule tranquillement, on pédale sans forcer et le vélo garde une bonne inertie. Les pneus font le job pour avaler du bitume et des pistes cyclables.

Mais dès que la route s’élève franchement, on sent vite les limites du moteur Bafang arrière : avec 50 Nm, ça aide un peu quand ça grimpe, mais pas trop, et pas vite. Dans une côte de 8 à 10 %, l’assistance en mode 5 ne suffit pas à vous “tirer”, il faut mettre du braquet, tirer un peu sur les jambes et accepter que la vitesse chute.

Côté confort, la fourche pneumatique absorbe correctement les petits chocs et les dos d’âne, mais elle n’efface pas les nids-de-poule plus secs. C’est un vélo qui se plaît sur route, voies vertes et chemins roulants, pas un compagnon pour les chemins forestiers cabossés. Les freins hydrauliques font très bien leur boulot. Je me surprends à trouver ce vélo stable et rassurant.

Le Cyrusher Asuka vaut-il le coup ?

Proposé à moins de 1400 € en ce moment, il se distingue nettement des vélos asiatiques “no name” grâce à un choix de composants sérieux et de bonne qualité. Évidemment, il n’offre pas les performances en côte ni l’autonomie XXL des modèles à moteur central Bosch ou Shimano… mais ces derniers se situent dans une gamme de prix bien supérieure, avec 500 à 1000 € de plus à prévoir. Bref, l’Asuka en donne pour son prix, sans fausse promesse.

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