Le Fat bike électrique Vakole CO20 max se positionne sur le marché avec une promesse audacieuse : offrir les performances d’un 4×4 sur les terrains difficiles et les montées pentues, tout en conservant une agilité surprenante pour un fatbike. Après plusieurs semaines d’essais intensifs, voici notre verdict.
Attention, ce vélo est très puissant (2 moteurs de 750W) et nécessite d’être immatriculé pour pouvoir rouler sur routes en France. Dans le cadre de notre test, nous l’avons utilisé sur chemins privés uniquement.
Fatbike pliant à double moteur (2x 750W). Dérailleur 7 vitesses Shimano, pneus Chaoyang 20x4", capteur de couple.
Budget : €€€ | Vitesse : 25 km/h | Autonomie : 70 km | Poids : 36 kg
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Points positifs
- Rapport qualité/prix excellent pour un fatbike à double moteur
- Une puissance modulable et bien répartie (2x 750W)
- Des pneus épais et résistants Chaoyang
- Pliable
Points négatifs
- Nécessité d’immatriculer le vélo pour rouler sur route
- Guidon peu ergonomique
- Le panier n’est pas adapté aux suspensions et tape dans le phare avant
Notre test en vidéo du Vakole CO20 Max
Déballage du monstre

À la réception, le vélo est emballé dans un grand carton de 43 kg. L’emballage contient plusieurs accessoires, notamment une sacoche avant, une pompe, deux rétroviseurs, un support pour smartphone, et une notice (en anglais).
Le vélo arrive presque entièrement monté, il suffit d’un assemblage rapide, qui ne prend que 15 minutes. Le carton est rempli de polystyrène, polluant et difficile à nettoyer : on s’en passerait bien !
Le modèle testé ici est le Vakole CO20 Max, la version upgradée du CO20 qui avait fait beaucoup parler de lui à sa sortie, avec ses 2 moteurs puissants.
Sur le papier, le vélo additionne les bons arguments : très abordable (moins de 1600€ !), fatbike, double moteur, pliable, roues de 20 pouces, méritera-t-il une place dans notre sélection des meilleurs fatbikes électriques ? C’est ce qu’on va voir !
Le cadre du Vakole CO20 Max
On pouvait s’en douter au poids du carton, on n’est pas ici sur un poids plume : le vélo pèse 36kg (son grand frère le CO20 pesait d’ailleurs 5kg de moins). Cela s’explique par la majeure différence entre les deux modèles : une batterie plus longue autonomie dont je vous reparlerai un peu plus tard.



Le cadre en alliage d’aluminium est épais et supporte jusqu’à 150kg, fait rare pour un vélo pliable. La géométrie du vélo révèle qu’il n’a pas été pensé pour faire des sauts ou encaisser de gros rebonds, d’autant plus avec les nombreux accessoires en métal qui l’équipent.
On le visualise assez rapidement comme un vélo pour faire un peu de route, pour remplacer un cyclomoteur par exemple, plutôt que pour aller faire le Jackass en forêt.
D’ailleurs, notre intuition est confirmée dès qu’on y regarde de plus près : il est certes tout suspendu, mais la fourche ne peut pas être réglée (elle peut simplement être verrouillée), même punition pour l’amortisseur arrière non ajustable. Autre indice sur l’usage idéal de ce vélo : le panier fourni tape dans le phare au premier dos d’âne, ce qui nous rappelle de ne pas abuser des bosses.


Du côté des équipements de sécurité, il n’a rien à envier aux mobylettes et autres scooters : on retrouve un gros phare avant qui éclaire largement la route à la nuit tombée, mais aussi, et c’est plus rare, d’un feu stop et de clignotants à l’arrière.
Batterie et recharge
Le Vakole C020 Max est équipé d’une batterie aux cellules Samsung de 20A et 48V, soit 960Wh qui pèse 4,5 kg. La recharge se fait via un chargeur ventilé (donc assez bruyant) de 54,6 V et 4 A, directement sur le vélo ou après avoir retiré la batterie. Le temps de charge complet est de 5 à 6 heures.

La batterie amovible peut sembler idéale pour éviter de transporter le bestiau pour le mettre en charge, cela dit l’emplacement de la batterie n’est franchement pas pratique. Elle est située dans le cadre mais pour y accéder il faut plier le vélo en 2 et bien la retenir en l’enlevant, sinon elle ne tombe au sol.
La capacité de 960Wh parait énorme, mais n’oublions pas que les 2 moteurs de 750W qui équipent ce fatbike sont très gourmands. Le constructeur annonce une autonomie de 120km (ce qui doit être relativement proche de la vérité, en utilisant le mode de vitesse le plus faible, ce que l’on ne fait presque jamais avec un vélo aussi lourd) : on vérifiera ça à l’étape du test sur le terrain.
Prise en main du vélo
Pour allumer le vélo, ce n’est pas aussi simple que sur la plupart des vélos électriques. Probablement à cause de sa puissance, le constructeur a imposé qu’un démarrage à la clé soit fait pour pouvoir allumer le vélo.
Il faut donc introduire la clé sous le cadre et la tourner dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Ensuite, il suffit d’appuyer sur le bouton du haut du contrôleur de gauche pendant 2 secondes. Une option pratique éteint automatiquement le vélo après 5 minutes d’inactivité.
La sensation au démarrage est clairement ouf, un petit coup sur la gâchette de la poignée droite et le vélo décolle directement. La magie des 2 moteurs ? C’est ce qu’on va voir !
Deux moteurs, deux fois plus de sensations ?
C’est clairement la marque de fabrique de ce CO20, les deux moteurs qui équipent ce fatbike sont d’une puissance nominale de 750W chacun (oui, vous avez bien lu CHACUN, soit 1500W théoriques !). Les moteurs sont situés dans les moyeux arrière et avant du vélo, et sont – en principe – prévus pour gravir tout type de côtes et de dénivelés forts.

Pour faire fonctionner le moteur, on peut pédaler ou utiliser directement l’accélérateur qui est sur le guidon. Avec le contrôleur (en restant appuyé sur le bouton i), il est possible de choisir si on veut utiliser l’un ou l’autre des moteurs, ou les deux.
Lorsqu’on roule, la puissance de chaque moteur est précisée sur l’écran, un petit détail bien sympa pour mieux comprendre à quoi sont dues les sensations que l’on peut avoir selon le type de route.
5 modes de vitesse sont proposés : ici, il ne s’agit pas de modes d’assistance adaptée au besoin, mais plutôt d’une limitation de vitesse. La puissance sera donc au rendez-vous dès le premier mode d’assistance.

Côté performances, on note 85 Nm lorsque l’on utilise les 2 moteurs, et ce n’est pas de trop quand on chevauche ce lourd destrier. Le vélo peut gravir des cotes à 35-40 degrés sans problème, à condition de ne pas avoir trop de rebonds étant donné son manque de suspensions.
Pour finir sur la partie motorisation, c’est important de noter qu’on a le choix à la commande du vélo entre un capteur de couple ou de rotation, de notre côté on a opté sans regret pour le capteur de couple, pour des sensations plus naturelles au pédalage.
Un freinage à la hauteur de sa puissance ?
L’une des grandes préoccupations quand on a un vélo de cette puissance, c’est sa capacité à freiner correctement pour s’arrêter assez rapidement lorsqu’il est lancé à pleine vitesse.

Sur ce Vakole CO20 Max, le constructeur a veillé à améliorer les freins (mécaniques sur le CO20), en installant des freins à disques hydrauliques (d’une marque inconnue au bataillon, mais on peut tout de même saluer l’effort).
Les disques sont de 180mm de diamètre, de marque KTET et sont à huile DOT 4 (bon à savoir pour ne pas y verser de l’huile minérale par erreur).
Sans vous en dévoiler trop sur la partie test technique, je peux tout de même vous dire que j’ai été agréablement surpris de leur efficacité. On est bien entendu loin des freins premium mis à l’épreuve lors du test du Cube Stereo Hybrid 140 HPC SLX, mais cela reste suffisamment sécurisant pour un usage sur des terrains peu accidentés.
Les méga pneus du fatbike CO20 Max
Il n’y a pas de fatbike sans pneus costauds, ici on retrouve des pneus 20 x 4 pouces, fournis par Chaoyang. Bien sûr, ce sont des pneus Aliexpress, comme sur tous les fatbikes asiatiques qui inondent le marché, mais pour le coup, j’ai été surpris.

Habitué des pneus CST ou Kenda (comme on a pu vous les montrer dans le test du Lankeleisi RX 800 Plus), je m’attendais à quelque chose d’équivalent. J’ai trouvé que l’adhérence était très bonne sur la route et les terrains meubles, et que les pneus Chaoyang étaient d’un cran supérieur aux marques citées précédemment.
Même si les pneus sont confortables et stables, je regrette le choix des pneus de taille 20 pouces qui restent, à mon avis, un peu plus déséquilibrants que des 26 pouces. Un choix probablement guidé par le fait que le vélo soit pliable, mais en toute honnêteté, je cherche encore la nécessité de ce côté pliant, au vu du volume et du poids du vélo qui le rendent compliqué à manoeuvrer une fois plié.


Poste de pilotage
Quand on prend en main le guidon, ce qui frappe c’est son côté « encombré » : on est plus proches du cockpit d’avion que du tableau de bord Tesla.
À droite du guidon, on retrouve une bague d’accélération, et le contrôleur de vitesses Shimano ultra basique (mais efficace).

Sur la gauche du guidon, ça se complique : le bouton poussoir on/off dont on pourrait croire qu’il sert à allumer le vélo est en réalité dédié au phare avant. Le contrôleur de l’écran permet de régler les niveaux d’assistance, et le bouton de démarrage du vélo se trouve caché à l’arrière de celui-ci. Enfin, sous ce contrôleur, un deuxième contrôleur avec des boutons pour le klaxon et les clignotants.

En étudiant attentivement l’écran, on s’aperçoit aussi qu’il est doté d’un petit port USB, pensé pour y brancher son téléphone pendant que l’on ride.
Le guidon est réglable en hauteur (et heureusement vu la géométrie du vélo), les poignées sont grossières et en caoutchouc premier prix : pas des plus confortables, mais on en a pour son argent (pour rappel, ce fatbike très puissant vaut moins de 1600€ !).
Petit bonus, le vélo est compatible avec l’appli Key-disp qui permet de localiser le vélo, d’afficher les caractéristiques principales (parcours, vitesse max…) et même modifier le niveau d’assistance depuis le téléphone.
Je teste le Vakole CO20 sur le terrain
Je ne vais pas vous mentir : la sensation de propulsion que l’on ressent au démarrage du vélo est incroyable. Sur du plat, on prend de la vitesse en un clin d’oeil, et on atteint assez rapidement le plafond aux alentours de 42-43km/h (avec un poids de 70kg sur le vélo).
Parfait pour faire son shot d’adrénaline, mais il faut quand même penser à s’équiper en conséquence avec un casque intégral notamment et des vêtements adaptés, pour éviter d’y laisser un morceau de bras ou de crâne en cas de chute.

Sur du sol dur, on a la sensation de piloter une petite moto électrique, c’est fluide et facile. Sur des terrains meubles comme le sable, ou la neige la double traction prend tout son sens en permettant des franchissements de cotes ou des sorties d’enlisement.
Personnellement, j’ai atteint une autonomie d’environ 50km en utilisant le dual motor à puissance 4, et en pédalant peu voire pas pendant ma balade (la tentation de l’utiliser comme un cyclomoteur était trop forte, j’avoue !).
Pendant mon test, j’ai essayé de franchir la même côte à trois reprises pour mesurer l’efficacité de ce dual motor. Mon bilan : la côte n’a pas été franchie avec le moteur avant seul, difficilement avec le moteur arrière, et très facilement presque sans pédaler avec le dual motor.
Après avoir élancé le vélo à pleine vitesse, j’ai voulu tester les freins et les mettre à l’épreuve : j’ai mis moins de 3,5m sur un terrain plat pour arrêter le vélo. Plutôt pas mal pour des freins d’origine obscure !
Je préfère tout de même prévenir les cascadeurs du dimanche : en élançant le vélo à pleine vitesse, il en faut peu pour que les roues se bloquent si on freine trop brutalement, ce qui peut vous amener à vous retrouver par terre, comme 90% des youtubeurs casse-cou qui ont testé ce vélo.
Même si on a tendance à l’oublier quand on est au guidon : il s’agit d’un vélo, qui est équipé d’un dérailleur. Ici on est sur du Shimano SIS 7 vitesses et Tourney TZ, tout ce qu’il y a de plus basique. Puisqu’il ne s’agit pas d’un vélo tout terrain à proprement parler et qu’il développe un couple puissant ne nécessitant pas tellement de coup de pédale, je trouve le dérailleur amplement suffisant.


En conclusion, si vous cherchez les sensations fortes, ce vélo pourra vous régaler ! Pour un prix très accessible, il propose une motorisation puissante, des pneus qualitatifs, avec une prise en main facile et un freinage suffisamment efficace pour ne pas se mettre en danger.
Bien entendu, quelques compromis sont à faire au niveau de l’origine des composants, de l’ergonomie du guidon aux mille boutons, et de la position de conduite qui aurait certainement été meilleure si ce vélo n’était pas pliable.
FÀQ à propos du Vakole CO20 Max :
Une fois plié, le Vakole CO20 Max prend nettement moins de place. Il pourra rentrer dans le coffre d’un monospace, mais pas d’une petite voiture citadine.
Il est possible de rouler sur la route avec ce vélo, il faudra penser à l’immatriculer en préfecture.
Nous conseillons le capteur de couple qui sera plus naturel que le capteur de rotation, qui a tendance à donner un démarrage très abrupt.
Contrairement à la plupart des cyclomoteurs, ce vélo peut être utilisé même lorsqu’il n’a plus de batterie. En revanche, vu son poids de 36kg, il faudra avoir de la ressource dans les mollets !
Non, aucun permis n’est nécessaire pour rouler avec ce vélo. Il faudra cependant avoir l’ASSR si vous comptez rouler sur route (après immatriculation).
Fatbike pliant à double moteur (2x 750W). Dérailleur 7 vitesses Shimano, pneus Chaoyang 20x4", capteur de couple.
Budget : €€€ | Vitesse : 25 km/h | Autonomie : 70 km | Poids : 36 kg
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