Vous habitez dans une région vallonnée et devez affronter régulièrement des côtes assez importantes en vélo ? On vous dit tout sur les critères de choix d’un vélo vraiment efficace pour cet usage, et on a même sélectionné pour vous les meilleurs vélos électriques du marché pour monter des côtes denses.
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Quel moteur pour un vélo qui monte facilement les côtes ?
Lorsqu’il s’agit de monter des côtes, le type de moteur est crucial. Les moteurs de moyeu, souvent plus abordables, peuvent manquer de puissance pour les pentes raides. En revanche, les moteurs à entraînement central, situés près des pédales, offrent un meilleur couple et une répartition du poids plus équilibrée, essentielle pour les montées difficiles. Ils fournissent une assistance plus naturelle et efficace, rendant l’ascension moins ardue.
Le couple, mesuré en Newton-mètres (Nm), est un indicateur clé de la capacité d’un vélo électrique à gravir des côtes. Un couple élevé signifie plus de force au pédalage, permettant au cycliste de monter des côtes avec moins d’effort. Pour les côtes raides, on va chercher un couple élevé, je vous conseille de miser sur au moins 70 Nm pour une performance suffisante. On peut trouver des vélos électriques proposant jusqu’à 85Nm de couple pour des montées vraiment plus faciles.
C’est le couple qui primera sur la puissance du moteur, puisque si vous souhaitez rester dans les clous d’un vélo homologué sans immatriculation, on retrouvera chez la quasi totalité des constructeurs des moteurs de 250W maximum. Pour élargir vos recherches, pensez à (re)lire notre guide des VTT électriques les plus puissants.
Et après avoir affronté de nombreuses fois les montées que l’on retrouve sur les collines provençales, je peux vous donner un conseil : ne misez pas uniquement sur l’assistance électrique de votre vélo en montée. Jouez avec l’assistance électrique et votre dérailleur, vous aurez de meilleures performances en montée, et votre endurance aussi s’améliorera.
Ne pas négliger la batterie pour un vélo qui monte des côtes
On n’y pense pas toujours, mais l’autonomie d’un vélo électrique diminue plus rapidement en montée. Il est donc important de choisir un vélo avec une batterie de grande capacité, surtout si vos parcours incluent de nombreuses côtes. Une bonne règle est de prévoir une autonomie au moins deux fois supérieure à la distance que vous prévoyez de parcourir.
Pour maximiser l’autonomie en montée, il est essentiel de gérer l’assistance électrique. Utiliser un niveau d’assistance plus faible sur les portions moins exigeantes et réserver la puissance maximale pour les côtes les plus raides peut aider à préserver la batterie. De plus, certains vélos offrent un mode de récupération d’énergie en descente, rechargeant légèrement la batterie, vous pouvez aussi penser à vous équiper d’une seconde batterie pour les ascensions un peu plus vénères ou les longues balades.
Le dérailleur : un allié dans les montées
Le dérailleur joue un rôle crucial dans la gestion des côtes. Un dérailleur de qualité permet de changer de vitesse en douceur, ce qui est essentiel pour maintenir un rythme constant en montée.
Il y a plusieurs type de dérailleurs disponibles sur le marché, il vaudra mieux miser sur ceux avec une large plage de développement, pour s’adapter au mieux dans les montées. Idéalement, équipez vous d’un dérailleur avec 8 vitesses au minimum pour avoir la possibilité d’ajuster correctement les vitesses au fil de la montée.
Les dérailleurs de type Rohloff peuvent s’avérer être d’excellent alliés dans les montées, avec leur système de passage de vitesse même à l’arrêt, on peut grimper des côtes avec un vélo cargo chargé – comme lors de notre test du Load 75 de Riese & Müller – sans aucun problème par exemple.
Pour l’avoir testé, je trouve que le dérailleur de type Enviolo – que j’adore sur terrain plat ou en ville – est bien moins performant car sa plage de développement est moins large. Le démarrage en côte ou l’ascension d’un col pentu en Enviolo peut être assez laborieux avec un pédalage moins efficace.
Le poids et l’équilibre restent primordiaux en montée
Ça va de soi qu’un vélo plus léger est plus facile à manœuvrer en montée. Cependant, un certain poids est nécessaire pour assurer la stabilité, surtout sur des terrains accidentés. L’équilibre idéal dépend de votre usage spécifique et des types de côtes que vous affrontez. Grosso modo, on peut dire qu’aux alentours de 20kg, le poids d’un vélo est suffisant pour permettre une belle stabilité et reste assez léger pour être facile à tracter jusqu’en haut d’une montée.
Une bonne répartition du poids entre l’avant et l’arrière du vélo est aussi essentielle pour maintenir la traction et l’équilibre en montée. Les vélos avec un centre de gravité bas et centré offrent une meilleure stabilité, réduisant l’effort nécessaire pour maintenir le vélo en ligne droite sur des pentes raides.
Après la montée, vient la descente
Si vous cherchez un bon vélo électrique pour affronter les montées, ne faites pas l’impasse sur le système de freinage qui sera aussi crucial que le moteur.
Les freins à disque, en particulier hydrauliques, offrent une meilleure puissance de freinage et une plus grande fiabilité, essentiels pour les descentes rapides et les arrêts d’urgence.
En descente, pensez aussi à optimiser votre usage des freins pour maintenir le contrôle. Un freinage doux et constant est préférable à des arrêts brusques, qui peuvent déséquilibrer le vélo et augmenter le risque de chute.
Quelle géométrie de vélo pour les montées ?
La géométrie du vélo doit permettre une position confortable et efficace en montée. Une position légèrement inclinée vers l’avant peut aider à répartir le poids uniformément et à augmenter la puissance de pédalage, sans pour autant être totalement allongé sur son vélo comme en vélo de route.
D’autre part, une bonne suspension peut absorber les chocs sur les terrains accidentés, améliorant le confort et la traction. Pour les côtes en nature, une suspension réglable est idéale pour s’adapter aux différentes conditions de terrain.
Quels vélos éviter pour les montées ?
On mettra de côté les vélos équipés de moteurs de moyeu avant, qui ont tendance à être peu équilibrés et surtout, à déraper sur les montées.
On évitera aussi les vélos avec des couples faibles (35-40Nm) qui ne vous donneront aucune aide sur les montées. Bien sûr, les single speed ne sont pas non plus à envisager pour un tel usage, à moins d’avoir des jambes de Terminator !
