Tu veux pimper ton vieux vélo en version électrique sans y laisser un rein, ni passer 3h à bidouiller ? C’est exactement ce que fait le nouveau kit Pikaboost de Livall ! Avec des fonctions comme la recharge automatique, le feu stop intégré ou et la détection de chute, c’est assez prometteur. Est-ce que ce kit vaut vraiment le coup ? On va voir ça !
Notre avis sur le kit vélo Pikaboost Livall
Points positifs
- Installation rapide (3 minutes) et sans outil
- Fonctionne sur -presque- tous les vélos
- Assistance fluide sur du plat
- Autonomie correcte et batterie qui se recharge en pédalant
- Poids léger (3kg)
Points négatifs
- Manque de pêche en montée
- Commande trop minimaliste et sans écran, qui rend compliquée le passage d’un mode d’assistance à l’autre
Unboxing du Pikaboost 2 & installation




Le Pikaboost 2 m’a déjà étonné à la réception par sa petite taille : on le reçoit dans un colis qui rentre dans la boîte aux lettres et dans lequel on retrouve le kit vélo électrique composé d’un moteur-batterie intégré, un support à fixer sur la tige de selle, le câble de recharge, et c’est tout…
Dès le déballage, on est frappé par la simplicité du système : il suffit de fixer le moteur Pikaboost sur le support, la roue arrière prend contact avec le galet, et… c’est parti. C’est l’inverse des moteurs vélo Bafang qui se placent au pédalier, qui sont plus confortables à l’usage mais beaucoup plus contraignants à installer.
Côté contrôleur, on a une petite télécommande (sans fil !) qui sert à ajuster les modes d’assistance, elle peut se fixer sur le guidon facilement.
En pratique, ce n’est même pas plus compliqué ! Pas besoin de démonter la roue, ni d’installer de capteurs supplémentaires. C’est clairement l’un de ses gros points forts : en quelques minutes, votre vélo musculaire devient un VAE.
Le moteur Livall Pikaboost est-il légal ?

Bonne nouvelle : oui, le Pikaboost 2 est totalement légal en Europe. Il respecte les 3 règles incontournables du vélo à assistance électrique :
- une puissance maximale de 250 W
- une assistance qui se coupe à 25 km/h
- et surtout pas d’accélérateur en gâchette façon trottinette.
Résultat : votre vélo reste officiellement… un vélo. Pas besoin d’assurance, pas d’immatriculation, pas de casque intégral obligatoire.
Autonomie du Pikaboost

Le kit Livall Pikaboost embarque une petite batterie de 234 Wh, qui est censée permettre une autonomie entre 20 et 40 km selon le mode d’assistance choisi, le relief et le poids du cycliste. La batterie est directement intégrée dans le kit et n’a pas besoin d’être branchée par ailleurs.
Le temps de charge est d’environ 3 heures pour une recharge complète via USB-C (top !). C’est cohérent avec la capacité et permet une utilisation régulière sans trop de contraintes.
À noter quand même, le Pikaboost 2 existe en 4 versions, avec parfois 2 batteries dans le kit : Essentiel (158Wh), puissant (220Wh), puissante bundle (220Wh+158Wh) et enduro bundle (220 + 220Wh). Le prix oscille entre 389 et 558€ selon la version.
Les modes d’assistance (un peu chelou)
Le Pikaboost 2 propose 4 modes d’assistance :
- Stand by : ici le pédalage est classique, le moteur ne s’active pas. On roule avec le vélo comme s’il était musculaire
- Assist : Quand on atteint 5km/h et que ce mode est sélectionné, l’assistance au pédalage s’active, on ne pourra pas régler son intensité.
- Croisière : Avec ce mode, il est nécessaire de pédaler jusqu’à 5km/h, puis le moteur Pikaboost se lance et prend le relais pour maintenir la vitesse lorsqu’on arrête de pédaler. On a plusieurs niveau de puissance (6 il me semble !)
- Sport : ici la résistance est plus importante que sur un vélo classique, c’est un fonctionnement proche d’un vélo d’appartement. Ce mode sert à recharger la batterie et permet en moyenne d’ajouter 1 à 3% de batterie par kilomètre.
Clairement, je trouve les modes un peu perturbant, quand on est habitué aux vélos électriques classiques. Cela dit, une fois le mode Assist ou Croisière sélectionné, le fonctionnement est assez fluide et on ne pense plus vraiment à modifier le mode d’assistance. Par contre, la commande est tellement minimaliste, qu’on ne sait pas du tout sur quel mode on se trouve.
PS : En cas de chute en mode croisière par exemple, le moteur détecte la chute et s’arrête automatiquement, pas mal pour réduire le risque de blessures.
Test du Pikaboost 2 sur la route : ça marche bien ?

Avec environ 3 kg sur la tige de selle, le Pikaboost 2 ajoute un peu de poids supplémentaire au vélo musculaire, mais après quelques coups de pédale, le vélo reste assez bien équilibré. Je n’ai pas trouvé qu’il y avait de gêne particulière, même si l’arrière du vélo peut sembler un peu plus lourd.
Vu qu’il a été pensé pour électrifier un vélo musculaire facilement et légalement, Livall a mis un moteur 250W dans son Pikaboost 2, de quoi atteindre en théorie 25km/h (la limite légale en Europe).
Et en pratique alors ? Sur route plate, c’est franchement impressionnant : l’assistance se déclenche de façon fluide : pas de gros à-coups, mais une traction qui se fait sentir tout de suite.
En montée, on ne va pas se mentir, ça manque clairement de pêche. Bon, après, ça reste difficile de comparer un moteur externe à un moteur de moyeu ou à un moteur de pédalier bien sûr, ici on est sur un système à galet. Concrètement, ça veut dire qu’on est aidé, mais que l’expérience n’est pas aussi naturelle qu’avec un moteur pédalier ou moyeu.
Côté autonomie, perso j’ai fait 15km (en pédalant beaucoup !!!) et j’ai perdu 1 voyant sur 4. Ça reste cohérent avec ce qui est annoncé par la marque, je pense même pouvoir dépasser les 40 km. Pas incroyable, et même un peu limité selon les trajets que vous prévoyez de faire, mais pour un usage quotidien pour aller travailler par exemple, ça peut tout à fait le faire.
Conclusion
Le Livall Pikaboost 2 n’est pas le kit miracle qui remplacera un vrai vélo électrique. En revanche, c’est une solution bien pensée, simple et pas chère pour transformer son vélo en VAE occasionnel. Je pense que c’est idéal pour ceux qui veulent électrifier un vélo sans se lancer dans de gros investissements ni modifier lourdement leur vélo.
Avec un prix hyper abordable (moins de 400€), on est loin du prix d’un VAE premier prix, qui démarrent généralement à 900€. Pourtant, c’est une belle porte d’entrée vers l’assistance électrique, avec une promesse tenue : rendre le vélo électrique plus accessible, sans rien changer… ou presque.