Depuis plusieurs années, on constate que les français utilisent de plus en plus leur vélo au quotidien. Mais qui sont ces français ? Pour quels types de trajets utilisent-ils leur vélo ? Comment favoriser encore plus d’adoption du vélo ? Analyse et résumé des dernières études parues.
Qui sont les personnes qui privilégient le vélo à la voiture ?
D’après une étude de Cerema, 47% des cyclistes en vélo électrique sont des femmes contre 36% en vélo musculaire. Ces chiffres ne représentent pas l’ensemble de la population française bien évidemment, mais un échantillon de personnes qui permet d’interpréter ces résultats de manière générale. Parmi la population interrogée âgée de 15 à 75 ans, 52% sont des femmes contre 48% pour les hommes.

On remarque également que les utilisateurs de vélos électriques sont en moyenne plus âgés (50 ans) que les cyclistes en vélo musculaire (42 ans).

Pas surprenant, l’utilisation d’un vélo électrique dépendrait de l’activité professionnelle des personnes. Les jeunes, souvent étudiants ou lycéens, privilégient le vélo musculaire (18%) plutôt que les retraités qui préfèrent les VAE (21%). On peut faire le lien avec le prix souvent élevé d’un vélo électrique que peu d’étudiants peuvent se permettre d’acheter et optent plutôt pour des vélos musculaires, souvent d’occasions.

Les habitudes et comportements de déplacement selon les zones géographiques
Le VAE devient le premier moyen de transport pour se rendre sur son lieu de travail alors que le vélo musculaire ne représente qu’un tiers des déplacements. On remarque aussi l’absence du VAE pour des déplacements dans le cadre des études, tandis que les vélos musculaires sont utilisés à 9% dans ce contexte.
Cependant, les achats restent un motif sollicitant l’utilisation du vélo électrique de façon presque équivalente au vélo musculaire, ce qu’on comprend facilement avec la capacité de charge du vélo électrique, comme les vélos cargo.

Le vélo qui était utilisé comme un objet de loisir s’est imposé comme un vrai moyen de transport ces dernières années, et on choisit de l’utiliser pour moins se fatiguer et/ou pour transporter des charges importantes.
D’après une étude de l’Institut Paris Région d’avril 2024, 11,2% des déplacements à Paris intra muros se font en vélo contre 4,3% pour la voiture. Le travail reste le motif principal qui pousse ces déplacements à vélo en semaine pour les parisiens.
Mais tout s’inverse le week-end en Ile-de-France : l’usage de la voiture augmente de 8% par rapport à la semaine (de 34% à 42%) à cause du motif « achats » qui représente 30% des déplacements le samedi et seulement 14% en semaine.
Le vélo reste un moyen de transport efficace pour éviter les bouchons, la pollution et s’entretenir physiquement, mais peut devenir plus compliqué pour réaliser des trajets plus longs.

Parmi les interrogés de cette étude menée par l’Institut Paris Région, 97% possèdent au moins une voiture, thermique ou hybride dans 95% des cas. D’autant plus que 59% de ces déplacements se font entre Paris et la banlieue, dont 35% ont pour point de départ et d’arrivée la banlieue, contre 6% pour Paris. On obtient alors le résultat suivant : 80% des usagers du boulevard périphérique habitent en dehors de Paris.
Dans le cas des habitants de zones plus rurales, il n’est pas inhabituel de devoir faire plus de 10 km pour se rendre dans une autre commune. La voiture s’impose alors facilement comme moyen de transport face au vélo.
Mais quel moyen de déplacement est le premier ? Et bien c’est la marche qui reste loin devant avec 53,5% des déplacements. Pour la ville de Paris, c’est le premier mode de déplacement avec 44% contre 33% pour les habitants de la petite couronne. L’institut Paris Région souligne que les femmes marchent plus que les hommes (55% des déplacements à pied sont réalisés par des femmes).

Alors pour les plus motivés et sportifs d’entre vous, la marche restera toujours la solution la moins coûteuse et la plus écolo à la voiture (même électrique).
Les facteurs et obstacles de l’utilisation du vélo électrique
Vélovolt a lancé une campagne d’essai en 2021-2022 et a publié son rapport d’analyse des sondages sur la promotion de vélo à assistance électrique comme alternative à la voiture. Plusieurs facteurs encourageant les déplacements à vélo ont pu être remarqués.

Tout d’abord le côté bien-être et santé. D’après 81% des sondés, le choix du vélo contribue à un exercice physique qui a été le facteur le plus influent dans leur décision.
Il y a également la conscience environnementale qui, pour 64% des participants, rentre en compte dans leur désir de réduire leur impact environnemental.
Enfin, le vélo permet des économies potentielles pour les frais de transport pour 44% des personnes qui considèrent ce facteur comme influent dans leur choix de transport.
D’autres facteurs ont été évoqués comme l’effort physique réduit et la facilité pour parcourir de plus grandes distances par rapport au vélo musculaire ou à la marche, le plaisir de conduire un vélo ou encore la possibilité d’éviter les problèmes de stationnement en voiture.
Cependant, plusieurs freins à l’utilisation du vélo sont ressortis pour les adeptes et non adeptes du vélo.
Ces 2 types de sondés ont exprimé 3 mêmes obstacles à l’utilisation du vélo pour les déplacements domicile-travail :
46% des adeptes du vélo et 73% des non-adeptes ont souligné le coût d’achat important d’un vélo électrique par rapport à un vélo standard.
Le risque de vol est un facteur qui peut freiner jusqu’à 29% des personnes interrogées dans l’utilisation d’un VAE. Alors si vous souhaitez connaître les meilleurs antivols pour protéger votre vélo, on vous a préparé le guide des meilleurs antivols pour vélos électriques.

Puis les conditions météorologiques qui rendent les trajets difficiles à vélo, notamment en période hivernale, ont été partagées par 34% des non adeptes du vélo et 53% des adeptes.
Certains obstacles ont été remontés par la suite comme le manque d’infrastructures cyclables ou le manque de vélos en libre-service ou en location à proximité de leur domicile.
Les dispositifs mis en place par les employeurs et le gouvernement pour inciter l’utilisation du vélo
Afin d’encourager l’utilisation du vélo, des idées de dispositifs (déjà existants pour certains) ont été émises par les interrogés.
Pour les déplacements domicile-travail, 42% des sondés considèrent le remboursement kilométrique pour les déplacements à vélo comme un incitatif significatif tout comme les emplacements sécuritaires pour stationner leur vélo.
Autre élément intéressant : la disponibilité de vélos en libre-service offerts par l’employeur est perçue comme un moyen efficace d’inciter à l’utilisation du vélo par près de 40%.
D’autres dispositifs ont été énoncés comme l’accessibilité des employé(e)s à des casiers et/ou des douches (26%) et l’aménagement d’horaires plus flexibles (8%).
Le gouvernement et les municipalités sont aussi concernées par les mesures d’encouragements à la pratique du vélo.
Plus de la moitié des personnes interrogées (56%) souhaitent une subvention à l’achat d’un vélo pour réduire leurs coûts initiaux. D’autant plus que la répartition des cyclistes selon leur catégorie socioprofessionnelle reflète la possession de vélo dans un ménage. Les personnes de classes sociales CSP+ ne représentent que 28% des cyclistes sur l’ensemble de la population. Ce qui laisser penser que le vélo reste un moyen de transport populaire.


Ensuite, 53% soumettent l’idée d’une augmentation du nombre d’infrastructures cyclables et leur connectivité entre elles.
Enfin, le gouvernement et les municipalités pourraient améliorer la qualité du revêtement de la chaussée pour une pratique plus agréable et plus sûre du vélo.
Comment réduire l’utilisation de la voiture ?
Après avoir vu les facteurs et obstacles à l’utilisation du vélo, on vous propose quelques solutions pour vous convaincre de réduire l’utilisation de la voiture.
Les services de location de vélos vous offrent la possibilité de souscrire un abonnement mensuel peu coûteux et qui vous permettra de bénéficier d’un grand choix de modèles de vélos selon votre besoin ou envie.
Dans le rapport du vélo public, l’AAVP et de l’ADEME y informent que “les vélos publics participent à la réduction de l’usage de la voiture : 49% des abonnés à une location longue durée (VLD) et 26% des abonnés libre-service (VLS) déclarent utiliser moins leur voiture. Ils contribuent à la remise en selle puisque 49% de leurs usagers ont refait du vélo grâce à l’accès à un service et sont de plus en plus électriques (85% du parc VLD contre 11% en 2015) et permettent de mettre plus de monde en selle, notamment les femmes qui représentent 62% des usagers des services VLD”.

L’achat d’un vélo électrique peut paraître comme un achat initial considérable, mais vous pourrez réaliser des économies à long terme ! En comparant les coûts des trajets quotidiens réalisés avec un vélo électrique par rapport aux autres modes de transport, vous remarquerez des économies quotidiennes sur les coûts permanents souligne Shimano.
Après l’investissement initial, les coûts liés à l’entretien et à l’exploitation sont sensiblement inférieurs à ceux associés à l’utilisation quotidienne d’une voiture, surtout quand on tient compte des places de stationnement onéreuses et des coûts du carburant toujours en hausse.
Le gouvernement français a mis en place plusieurs aides comme le bonus vélo et la prime à la conversion qui vise à encourager la mobilité propre.
S’il y a bien une manière efficace pour réduire l’utilisation de la voiture, c’est la sensibilisation aux vélos électriques. C’est ce qu’a réalisé Vélovolt pour leur campagne d’essais, de recherche et de promotion du vélo à assistance électrique comme alternative à la voiture.
Grâce à cette campagne, 73% des organisations participantes ont pris des mesures en faveur du vélo depuis leur participation au programme Vélovolt.
Essayer un nouveau mode de transport peut permettre à beaucoup de monde de franchir le pas vers un avenir plus durable.
Conclusion
En conclusion, les déplacements à vélo ont permis de réduire l’utilisation de la voiture grâce aux services publics disponibles, notamment avec la location longue durée qui a augmenté de 49% avec le nombre de personnes s’étant remises en selle. La première raison pour se déplacer à vélo étant le travail ou les études à 61%, cette solution plus verte pour l’environnement est aussi une solution plus inclusive grâce au pourcentage de cyclistes femmes qui représente 62% des abonnés pour la location de longue durée.
Vélovolt indique également que plus de 37 % des participant(e)s sondé(e)s ont réduit leur utilisation de la voiture ou du camion léger pour leurs trajets domicile travail dont près de 3% des participant(e)s sondé(e)s ont choisi de se passer complètement d’un de ces deux véhicules pour leurs déplacements domicile travail.
Alors on peut dire que l’essayer c’est l’adopter !